J’ai publié récemment un article interview, avec les réponses de 4 pères à un questionnaire concernant l’allaitement, et plus précisément leur rapport et leur vision de celui-ci.
Vous pouvez retrouver cet article ici.
De nombreux pères ont participé et je les en remercie, et parmi les nombreux témoignages collectés un dénotait.
Il vient d’un père qui se dit contre l’allaitement. Après avoir échangé un peu avec sa compagne je me suis dis que ce serait intéressant d’en faire un article. Après tout, des pères contre l’allaitement il y en a.
Cela peut grandement influencer le fait que l’enfant soit allaité.e ou non. Et si l’enfant est allaité.e la manière dont ile l’est.
Voici donc un petit article « Quand le père est catégoriquement contre l’allaitement ». Encore une fois hétéro-centré.
Pour commencer donc, les réponses de ce père.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Prénom, âge, nombre d’enfants, ou simplement ce que vous avez envie de dire.
Anthony, 34 ans, 3 enfants. Un petit de 1 an, un deuxième de 3 ans, et une troisième de 6 enfants. 2 enfants allaités sur 3.
Quel est votre rapport avec l’allaitement ? Avez-vous par exemple été vous-même allaité ? Si oui, en gardez vous un souvenir, et lequel le cas échéant ?
Beaucoup de mal avec l’allaitement, surtout au-delà de 6 mois. Non je n’ai pas été allaité. On se sent exclu de nourrir son enfant et la relation qui se créée avec la maman est trop fusionnelle.
Est-ce que la paternité a bousculé ce rapport ? Aviez-vous par exemple des idées préconçues qui ont changé ? Ou au contraire ont-elle été appuyées par votre expérience ?
J’ai pas compris. Non mais je ne trouve pas naturel d’allaiter, de sortir les seins n’importe où.
Est-ce que l’allaitement a été discuté en amont avec votre compagne ?
Pour la première, notre grande, oui. Pour les autres je ne voulais pas, je trouve cela de la bêtise. Elle a décidé d’allaiter la troisième qu’elle allaite encore à 1 an, que je trouve cela pas humain.
Non du tout, elle a décidé pour la dernière.
Comment concevez-vous votre place et rôle auprès de votre enfant de manière générale ? Et dans l’allaitement ?
On se sent exclu. Trop de fusion entre la mère et l’enfant. L’enfant veut rester vers sa mère.
Y a-t-il des choses que vous appréciez, ou regrettiez vis-à-vis de cet allaitement ?
Que je ne trouve pas ma place et que je trouve que donner un biberon est plus simple.
Comment envisagez-vous l’allaitement à long terme ?
Pas au delà de 6 mois même si ma conjointe est entêtée. Un bébé a besoin de lait de vache pour moi.
Si vous deviez parler allaitement à un futur papa, des choses que vous souhaiteriez lui dire ?
Qu’il va avoir du mal à trouver sa place, va se sentir exclu, surtout si l’allaitement ne l’intéresse pas.
Ensuite, un petit retour de sa compagne.
Comment a-t-elle vécu ou vit actuellement ce rejet de l’allaitement de la part de son compagnon ?
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Prénom, âge, nombre d’enfants, ou simplement ce que vous avez envie de dire.
Cynthia, 31 ans, 3 enfants de 6 ans, 3 ans et demi et 15 mois.
Depuis combien de temps allaitez-vous votre enfant ? Les autres ont-ils été allaités, et si oui combien de temps ?
Ma grande de 6 ans a été allaitée jusqu’à ses 14 mois. A partir de ses 3 mois on me disait qu’il fallait arrêter l’allaitement, que ce n’était plus bon pour elle, qu’elle ne voyait que par moi. J’ai repris le travail à ses 3 mois et j’ai continué à lui donner mon lait au biberon avec du LA.
Ma 2ème il était clair que je ne pouvais pas l’allaiter, mon conjoint refusant. C’est un bb avec de gros reflux. On a eu du mal à lui trouver le bon lait car cela la rendait malade.
Ma 3ème est allaitée depuis sa naissance. Je l’avais décidé même si monsieur ne voulait pas. Pour ma 2ème il n’y a que moi qui lui donnait le bib donc là c’était niet. Un bon début mais toujours l’entourage qui me dit faut arrêter… Ma dernière possédant un trouble de l’oralité il était hors de question d’arrêter l’allaitement. A ses 13 mois elle entame une grève de la tétée. On me dit elle ne veut plus du sein, elle n’aime plus le lait, il faut donner du lait de vache. Chose que je refuse, je suis passée en TAE et depuis aucun souci, le matin elle a son bol et ses soeurs aussi de LM.
Quel est votre rapport avec l’allaitement ? Avez-vous par exemple été vous-même allaité ? Si oui, en gardez vous un souvenir, et lequel le cas échéant ?
J’ai été allaitée 3 mois mais ayant des problèmes de reflux ma maman a abandonné.
Est-ce que la maternité a bousculé ce rapport ? Aviez-vous par exemple des idées préconçues qui ont changé ? Ou au contraire ont-elle été appuyées par votre expérience ?
Je voulais allaiter mes filles depuis que je suis enfant. Je disais que je donnerai le sein à mes enfants. Et pour ma 1ère, quand j’ai appris la grossesse la question ne s’est pas posée. J’en ai parlé au papa qui m’a dit on verra comment ça se passe.
Est-ce que l’allaitement a été discuté en amont avec votre compagnon ?
Pour la 2ème il a refusé. La 3ème il a compris tout seul quand j’ai fait mon projet de naissance.
Comment concevez-vous votre place et rôle auprès de votre enfant de manière générale ? Et dans l’allaitement ?
Ma place est celle de sa maman, qui lui donne le meilleur. Et le rôle c’est de faire passer un message à mes enfants, de montrer que le sein n’est pas juste un objet sexuel comme on le voit partout et entend. Mais qu’il sert pour bébé : le nourrir, l’apaiser, l’aider à évoluer. Ma grande a voulu re téter mais je ne voulais pas car elle est grande. Je lui donne mon lait dans son bol elle adore. Ma 2ème aussi. Et quand je demande a ma grande si elle allaitera ses enfants elle me répond oui.
On l’a vu plus haut, votre compagnon est réticent à l’allaitement, comment le vivez-vous dans votre quotidien ?
Au début pas facile, surtout pour la 3ème. Le regard qui en dit long. Puis à force, je me suis dit je m’en fiche, c’est pour ma fille que je fait ça. Après quand je suis passée au tire-lait il partait car pour lui ça fait l’heure de la « traite comme les vaches » avec le bruit. Il me disait c’est bon tu arrêtes, c’est de la connerie. Il me le dit encore mais rien ne m’atteint. Tant que j’aurais du lait elle en recevra. Lui n’a pas été allaité.
Est-ce que vous pensez que cela affecte votre allaitement ? Et si oui comment ?
Au début oui car j’avais des doutes. Peur qu’elle ne grossisse pas. Donc pas de soutien. Puis après j’en ai fait une force, ça m’a endurcie. Je me suis faite confiance, à moi, mais surtout a ma fille.
Y a-t-il des choses que vous appréciez, ou regrettiez vis-à-vis de cet allaitement ?
J’adore ce moment de partage, d’échange. Ce que je regrette c’est que le papa na pas compris cela. Ca a créé une frontière entre nous.
Comment envisagez-vous l’allaitement à long terme ?
Je continue et je continuerai tant que j’aurais du lait. Mes 3 enfants en profitent.
Si vous deviez parler allaitement à une future maman, des choses que vous souhaiteriez lui dire ?
J’ai parlé à une maman dans le même cas. Je lui ai surtout d’avoir confiance en elle, de se mettre dans une bulle avec bébé. De savourer ces moments qui sont uniques et ne durent qu’un temps. Qu’il y a des hommes qui acceptent, d’autres qui refusent l’allaitement, mais de ne pas se décourager. Si tel est son choix d’allaiter, de le faire, d’essayer. On peut toujours changer après si cela ne convient pas.
Et surtout, se dire que l’on est pas seule. Il y a des aides pour l’allaitement, des personnes conseil. Et suivre son instinct de maman.
Ce que le père peut ou ne peut pas faire
Ce père a des propos très durs vis à vis de l’allaitement que mène sa femme.
Si l’on ne peut nier ses ressentis, il affirme qu’un père ne peut pas trouver sa place auprès de son enfant lorsque celui-ci ou celle-ci est allaité.e.
Débunkons un peu tout cela.
Pour commencer, il trouve le fait de donner un biberon plus simple et affirme qu’un bébé aurait besoin de lait de vache.
J’essaye d’en parler avec humour ici, mais j’ai plutôt tendance à dire qu’allaiter c’est justement ne pas se prendre la tête à donner un biberon. Devoir se lever la nuit, faire chauffer de l’eau, s’ajouter de la vaisselle, devoir trouver une PCN qui convient au bébé, etc.
Pour la seconde affirmation, les recommandations sont bel et bien d’allaiter son enfant au moins deux ans. Un.e enfant peut tout à fait se passer de lait de vache, que ce soit « brut » ou dans une PCN, de nombreuses PCN à base de végétaux existant. Sachant qu’il n’est pas recommandé de donner du lait de vache brut avant au moins un an.
De plus, ses deux affirmations sont très paradoxales.
Comme le dit Maman Lune dans cet article :
« De manière paradoxale, ce sont souvent les mêmes qui ne voient pas l’utilité d’allaiter qui sont des fervents défenseurs des pères dans ces moments là et qui considèrent qu’allaiter forgerait un lien ‘trop’ exclusif entre la mère et l’enfant. C’est bien que l’allaitement fait quelque chose, non?
Donc ils reconnaissent le rôle primordial de ce geste, qui n’est pas uniquement de fournir de la nourriture mais un échange d’affection, l’occasion de tisser les liens. »
Sans parler du fait qu’il existe bien des manières de créer du lien avec son enfant, qui ne limite pas au fait de le nourrir. Un petit panneau de l’OMS, avec quelques propositions non exhaustives :
Ensuite, plutôt que de mettre sur le dos de l’allaitement la difficulté à trouver une place auprès de son enfant, un père pourrait remettre en cause pas mal de choses.
A commencer par le congé paternité et d’accueil de l’enfant, notamment ses modalités et sa durée.
J’en parlais un peu dans cet article mais dernièrement a été voté l’allongement de ce congé de 7 à 28 jours. Mais sur 28 seulement 7 sont obligatoires.
Une bien maigre avancée quand on sait qu’en Espagne il a été allongé à 12 semaines en 2020, puis 16 semaines en 2021.
Les raisons évoquées ? L’argent évidemment. Les mêmes raisons qui poussent à indemniser des clopinettes le congé parental dans son ensemble, et à remettre en cause sa durée.
Si vous avez un peu de temps pour approfondir le sujet, je ne peux que vous suggérer l’écoute du podcast Les couilles sur la table, qui a traité dans plusieurs épisodes de paternité.
En plus de cela, il peut questionner la culture du biberon. Cette façon dont les corporations et le marketing tentent, et y arrivent souvent, de nous persuader qu’allaiter n’est pas une nécessité.
Qu’allaiter est aliénant pour la femme, mais aussi douloureux et difficile.
Que c’est privatif pour le père dans un couple hétérosexuel.
Mais surtout que de donner une PCN est équivalent et plus qu’acceptable.
Hors c’est nier toutes les études et recommandations sur le sujet.
Si les parents ne sont pas d’accord qui décide ?
Finalement, un homme qui demanderait à sa femme de ne pas allaiter, c’est un homme qui nierait les bienfaits pour son enfant mais aussi pour sa femme.
Ces bienfaits sont détaillés longuement ici ainsi que les recommandations, mais rappelons que l’allaitement contribue à la santé de la mère :
– il réduit le risque de cancer ovarien ou mammaire;
– l’utérus se rétracte plus facilement et plus vite jusqu’à retrouver sa forme originelle après l’accouchement, aidant à diminuer les risques d’hémorragies;
– il contribue également à son bien-être, avec notamment l’ocytocine ou « hormone de l’amour » libérée. Il réduit ainsi les risques de dépression post-partum;
– l’allaitement favorise également le lien d’attachement mère/enfant;
– et contribue à faire gagner du temps comme on a pu le voir plus haut.
Si l’on ne permet pas toujours aux femmes de faire leur choix de manière éclairée, il est indéniable que le choix leur appartient. Quelque soit son choix avoir le soutien de son compagnon est plus que profitable. A la mère, à l’enfant, et au couple. Mais de la même manière qu’on ne pourrait imaginer un homme obliger sa femme à allaiter, il ne peut pas l’obliger à ne pas le faire. Cette décision lui appartient totalement. Son corps, son choix !
Cela dit, un père peut toujours mettre des bâtons dans les roues et agir sciemment ou non de manière à saboter l’allaitement. En donnant des biberons ou une tétine devant la mère ou dans son dos par exemple. En faisant preuve de violence psychologique en la dénigrant constamment, devant d’autres personnes ou non. En se déchargeant délibérément de toutes les tâches connexes à l’éducation de l’enfant par opposition.
Cela arrive malheureusement plus souvent qu’on ne le pense. De nombreuses mères font part de leur solitude sur les groupes parentaux sur les réseaux sociaux.
Où trouver du soutien ?
En dehors du fait que ce type de comportement pose grandement question, il reste possible pour la mère de trouver/d’obtenir du soutien par d’autres personnes.
Dans son entourage, famille ou ami.e.s par exemple.
Mais aussi auprès d’associations nationales ou locales, avec des réunions ou groupe de parents par exemple.
Par exemple : Solidarilait, l’Allaitement tout un Art ou encore la Leche League nationalement.
Localement Allô allaitement 44, Galactée à Lyon et autour de Lyon…
Vous pouvez vous renseigner auprès de la maternité dans laquelle vous allez ou avez accouché, ou encore sur Internet.
Sur Internet toujours, il existe plusieurs groupes dont la thématique principale est l’allaitement. Il est également possible d’y trouver du soutien. Tous ne se valent pas. Certains sont gérés par des professionnel.le.s formé.e.s, mais la majorité par des mamans passionnées et concernées. Mais finalement pas mal s’appuient sur des infos fiables et donnent des pistes sourcées.
En vrac quelques uns : Allaiter en maternant ; Allaitement ATCE : trucs, conseils et encouragements; l’Allaitement tout un art (qui est aussi une asso), etc.
Et en cas de séparation ?
Parfois les désaccords avec le père ne se résolvent pas et peuvent mener ou contribuer à une séparation.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’allaitement n’est absolument pas un critère pris en compte par la justice lors de celle-ci. Voire une mère qui le mentionne peut se faire accuser de vouloir priver le père de ses droits parentaux. Il vaut donc mieux ne pas le mentionner de manière générale.
Si une mère ne peut obliger à rien lors de l’exercice par le père de ses droits de visite ou d’hébergement, comme donner son lait tiré, dans un contenant autre que le biberon ou non. A l’inverse celui-ci ne peut exiger l’arrêt de l’allaitement.
Il vaut mieux essayer de trouver un terrain d’entente en mettant en priorité les besoins de l’enfant, mais ce n’est hélas pas toujours le cas.
Au besoin, plus d’informations sur les démarches à effectuer et des éléments à prendre en compte lors d’une séparation dans cet article.
Et vous ? Avez-vous été soutenue dans votre allaitement par votre compagnon/le père de l’enfant ?
Si non comment cela s’est-il passé ?
Si vous souhaitez témoigner n’hésitez pas à le faire par mail à lesptitesmainsdabord@gmail.com
Bonjour,
Je me suis retrouvée (en partie fort heureusement) dans cette situation, avec une forte pression sociale de mon mari souhaitant que je sèvre ma fille lorsqu’elle a eu 18 mois (avant il trouvait cela plutôt normal d’allaiter malgré sa frustration de ne pas gérer d’hypothétiques biberons qu’il n’aurait jamais donnés…). J’avais allaité les aînées 9 mois et 12 mois et cela s’était bien passé même si ma deuxième avait subi un sevrage forcé (à l’époque je ne me renseignais pas sur les réseaux sociaux et je ne pouvais plus dormir sans qu’elle soit sur mon ventre).
Pour ma dernière cela se passait bien, j’adorais allaiter et elle aussi… mais mon mari, peu présent au quotidien, ne trouvait pas sa place et inconsciemment devenait jugeant avec notre fille, pensant qu’elle obtenait ce qu’elle voulait vu que je l’allaitais toujours etc. Je le trouvais rude dans ses propos et j’ai compris qu’il fallait que je fasse quelque chose pour qu’il la voit sans ce prisme. J’ai tenté plusieurs pistes pour qu’il arrête de mettre en cause l’allaitement, et trouve sa place de lui même, comme lui laisser gérer les endormissements, s’arranger pour lui laisser ma place lors du bain (spontanément il s’occupait toujours des aînées à ce moment là), induire ma fille à finir les repas sur les genoux de son père etc… j’ai persévéré et cela a plutôt fonctionné, elle a commencé à découvrir vraiment son père dans des moments de jeux… mais aux 21 mois nous sommes partis quelques jours en voyage sans les enfants. J’avais répondu, blasée, que oui j’en profiterais pour la sevrer…après tout c’était plus simple peut-être ! ma mère anti allaitement était dans le même discours voire pire (esclave de ma fille etc) et ma fille a bien géré la séparation. Moi j’avais pris un tire lait manuel dans la valise en expliquant à mon mari surpris que je voulais éviter l’engorgement… en fait très vite, l’idée même qu’ils puissent me pousser au sevrage m’avait donné envie de poursuivre l’allaitement coûte que coûte !
Au retour après 4 jours, ma fille n’a pas réclamé, le lendemain matin mes parents sont partis et mon mari est allé au travail. 10 minutes plus tard elle demandait la tétée ! Elle avait compris je pense ou ma mère lui avait dit des choses dans mon dos…
J’ai poursuivi sans que personne ne le sache, pendant 15 mois !! En étant plus présente que mon mari auprès des enfants ce fut assez facile… à deux ans je pu définir avec elle un autre mot pour demander les tétées… ainsi pendant 1 an elle me réclama ouvertement des calinou sans que personne ne comprenne de quoi il s’agissait… mon mari eut des doutes, je l’ai laissé douter… une fois ma fille fit semblant de faire téter son bébé en parlant de calinou, oups… mais c’était trop improbable pour lui depuis tout ce temps je crois…
Puis ma fille à l’age de 35 mois a alors fait le choix de partir avec ses soeurs en vacances chez mes parents, une semaine. Je l’ai prévenue que je n’aurais sans doute plus de lait à son retour. J’étais prête cette fois et elle aussi. Elle a accepté, et demandé cependant à téter au retour mais cela ne venait pas assez vite donc elle s’est énervée plusieurs fois, a retenté un jour ou deux puis a laissé tomber. J’ai pu l’accompagner dans ce sevrage, elle a continué ensuite à s’y blottir quelques jours encore avant de s’y désintéresser définitivement.
Voilà, cela n’empêche pas mon mari d’être aimant, bienveillant avec ses enfants, mais il était démuni et n’a pas su remettre en cause ses absences pro, son investissement auprès des aînées au détriment de la dernière, moi c’est mon dernier bébé donc j’avoue que j’avais plus plaisir à me lever la nuit pour l’allaiter que de dormir en laissant mon mari face à un bébé qui ne voulait que sa maman…
Même si j’aurais préféré que cela se passe autrement, je suis fière de notre parcours et de ces 35 mois et demi d’allaitement. Si cela peut faire écho à d’autres mamans qui se sentiront moins seules dans cette situation…