La propreté, ou continence

Une des grandes étapes de la vie de bébé, et chère à beaucoup de parents, j’ai nommé l’acquisition de la propreté, ou devrait-on plutôt dire de la continence.

Ici on en est en plein dedans, et j’me suis dis qu’un article évolutif sur le sujet serait sympa pour pouvoir échanger sur le sujet.

Quand commencer ?

Bébé a actuellement 22 mois, et depuis quelques semaines, il identifie les moments où il fait pipi ou caca et nous l’indique en touchant sa couche.
Du coup, on s’est dit que c’était le moment d’acheter un pot pour qu’il puisse le découvrir, l’appréhender, et essayer quand il en montrerait l’envie.
Un enfant n’en est pas un autre, et des parents vous diront que leur enfant a été propre très tôt et d’autres très tard, mais de manière générale, avant 18 mois, peu de chance que bébé soit prêt.
En effet, c’est vers cet âge là que son système nerveux devient suffisamment mature pour lui permettre de contrôler ses sphincters.
On dit qu’il est prêt quand il est capable de monter et descendre des escaliers seul.
Le fait d’être prêt physiquement aide mais ne fait pas tout.
L’enfant doit aussi montrer de l’intérêt et de l’envie. Ici, il a toujours été compliqué impossible de fermer les portes, qu’elles qu’elles soient (rassurez moi, vous aussi ?) Du coup bébé a l’habitude de me suivre y compris aux toilettes, et s’intéresse depuis un moment à ce qui s’y passe. Il prend du papier toilette, le met dedans, tire la chasse avec moi…
Du coup, quand le pot a été mis dans les toilettes, il venait parfois me demander de lui enlever son pantalon et s’y asseyait.

EDIT : A 28 mois, il a montré quelques temps de l’intérêt pour le pot puis s’en est complètement détourné. Après quelques selles aux toilettes directement à sa demande, il se cache désormais et ne veut pas qu’on le regarde pendant qu’il fait dans la couche. On laisse couler en continuant de lui proproser de temps en temps, ou en lui expliquant pendant le change que s’il veut il peut.
EDIT bis : Une semaine avant l’entrée à l’école on a doucement remplacé les couches culottes par des slips.
Il y a eu quelques loupés au départ y compris à l’école pendant deux trois semaines. Parce qu’il n’anticipait pas, ou faisait le temps d’aller aux toilettes, mais aussi à l’école par timidité et pour n’avoir pas signalé son envie aux toilettes dans des situations particulières (au gymnase par exemple).
Ça s’est assez vite régulé naturellement, et s’il y a encore de temps en temps des petits loupés, ça roule à la maison, comme à l’extérieur.

Choix du pot 

Ici, on a donc commandé le pot quand bébé a commencé à nous indiquer que sa couche était souillée comme dit plus haut.
Et là, la question qui tue : quel pot choisir ?
J’avoue qu’en fait c’est pas du tout la question qui tue, parce que je ne me la posais absolument pas, et que c’est au détour d’une discussion sur un groupe Facebook de motricité libre, que j’ai appris l’existence d’un pot physiologique.
L’image parle d’elle-même :

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J’avais déjà entendu parler de la position du sphincter malmenée par nos toilettes occidentales et qui exacerbent souvent les constipations, hémorroïdes et autres sujets glamours pas glamours.
Du coup, j’ai découvert qu’il existe une marque qui vend des pots dits anatomiques (ou physiologiques) qui favorisent son bon positionnement :

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Et voici la bête, de la marque Ecopitchoun :

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Patience

Une fois le pot acheté, inutile d’essayer de mettre bébé dessus à tout prix. Il vaut mieux prendre le temps de lui montrer, de lui expliquer ce que c’est à quoi à ça sert.
Illustrer avec des histoires sur le sujet ou en mettant son poupon s’il en a dessus peut aider.
Au début, bébé se demandera sûrement ce que c’est. L’utilisera d’une manière différente. ou l’ignorera même peut-être.
Dans tous les cas l’acquisition de la propreté n’est pas une course, et trop insister en négatif ou en positif peut braquer bébé.
On oublie donc les systèmes de points, avec récompenses ou punitions.
On continue à lui expliquer, montrer, en lui proposant régulièrement sans se formaliser s’il refuse.
La propreté est une acquisition, au même titre que la parole ou la marche, ça ne mérite ni récompense ni punition.
C’est permettre à bébé de découvrir le contrôle de son corps, et la satisfaction de pouvoir se passer de couches mouillées.
Ici, au départ on avait mis le pot dans les toilettes, et il venait donc comme dit plus haut s’asseoir dessus quand j’y étais.
Maintenant qu’il s’est familiarisé avec l’objet et a compris à quoi ça servait, on l’a déplacé dans la salle de bains. A chaque changement de couches, il le demande et s’assoit dessus.
Toujours rien dedans et encore quelques pipis par terre, mais ça viendra.
On ne dramatise pas les pipis par terre, et quand ça arrive il a pris le pli d’aller chercher une serviette pour le nettoyer lui-même.
Quand on aura passé le cap, on en achètera un deuxième à mettre dans les toilettes, pour lui permettre plus tard, de ne pas avoir à traverser la moitié de l’appartement pour y aller en cas d’envie, et éviter des loupés qui pourraient le décourager.
Une fois que bébé arrive à aller au pot plusieurs fois dans la journée avec peu ou pas de loupés, attention à ne pas vouloir aller trop vite, et supprimer trop vite les couches pendant la sieste, ou la nuit.
Encore une fois, des loupés pourraient le décourager. Il vaut mieux penser sur le long terme et ne pas le mettre en situation d’échec.
Une étude réalisée par des chercheurs américains du Wake Forest Baptist Médical Center révèle d’ailleurs qu’hâter l’enfant peut engendrer un risque d’incontinence.
En étudiant le comportement de 112 enfants de 3 à 10 ans, ils se sont aperçus que 60% de ceux qui ont commencé l’apprentissage de la propreté tôt, avant 2 ans, présentaient une incontinence diurne.
A force de se retenir pour être propres, les enfants fatiguent les nerfs reliés à la vessie, qui finissent par moins bien fonctionner.
Pour plus de détails, vous pouvez trouver l’étude en anglais ici.

Les premiers essais

Comme dit plus haut il peut y avoir des « loupés » au début.
Y compris si l’enfant voulait de lui-même retirer les couches.
Il faut donc s’attendre au départ à devoir augmenter la fréquence des changes et machines.
Pour vous faire un point sur notre situation, on fête bientôt les 4 ans.
Le loulou est en moyenne section. S’il y a encore quelques oublis parfois, notamment en cas de fatigue, la plupart du temps, il signale une envie ou y va de lui-même, y compris à l’extérieur.
La nuit, on a fait quelques essais à sa demande mais il a du mal à sortir de son sommeil pour aller aux toilettes. On en est encore donc aux couches culottes, qui ont encore bien pleines.
Pour ne pas le décourager, on l’incite à se lever pour aller aux toilettes même s’il a la couche, en lui ayant expliqué que quand celles-ci seront moins lourdes le matin on pourra retenter.
On s’est équipé d’un drap imperméable pour l’occasion, offert par Louis le sec.

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Ce drap remplace l’alèse. ll est composé de jersey 100% coton doublé d’une membrane de polyéthane. En somme le coton absorbe le liquide mais la membrane rend le tissu imperméable.
La marque fait d’autres produits avec le même principe : linge de lit, housse de coussin d’allaitement, de table à langer… Vous pouvez consulter leur site ici ( et si jamais vous pouvez bénéficier de 20% de remise avec le code promo non affilié Lesptitesmains).
On n’a pas encore eu l’occasion de le tester en conditions réelles, sans couche.
Cet article étant évolutif, je vous ferais un retour quand ce sera fait.

Lecture sur le sujet

Je me suis rendue compte en lisant ce livre découvert à la médiathèque, qu’on appliquait déjà quasi tout à la maison, mais j’ai beaucoup aimé sa lecture fluide, claire et complète.
Je vous le recommande donc, il vaut le coup. Vous pouvez le trouver ici.

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Voilà pour le petit partage du jour. Je modifierai et agrémenterai l’article quand bébé se sera décidé :p

Et vous ? Bébé est en âge ? Comment ça s’est passé pour les plus grands ?

Cet article a 11 commentaires

  1. Nous aussi on essaie…mon fils a eu 23 mois hier… et c’est pas gagné… il ne veut plus mettre de couche mais ne veut pas aller au pot non plus. Il va de temps en temps, mais bon je vais rester pastiente…. merci pour cet article!!!!

    1. Ah ah, ici ça va il s’y intéresse mais finit toujours par faire en dehors quand il se lève ^^ merci de ton retour

  2. Claire

    Il existe un livre fort intéressant à ce sujet « Vivre sans couches c’est la liberté » qui parle de l’hygiène naturelle infantile : le bébé sait donner des signes pour faire pipi caca dès la naissance à condition qu’on ne lui mette pas les couches. Le HNI est pratiqué de nos jours dans beaucoup de pays… Alors que avec les couches l’enfant perd ce réflexe de donner le signal et « relâche » les sphincters et il est vrai que plus tard il faut réapprendre la propreté à l’enfant et à se retenir. Cette théorie que l’enfant n’est pas prêt avant 18 mois à été lancé par un pédiatre américain qqs mois avant la première apparition des couches « Pampers » et il était en collaboration avec eux 🙂
    Pour mon expérience, j’ai attendu comme il le « fallait » jusqu’à 18 mois de ma fille et quelle galère ! Elle est devenue propre que à ces 3ans ! Pour ma deuxième j’ai commencé à la mettre sur le pot à partir de ses 10 mois seulement pour faire caca et à ses 1 an j’ai enlevé les couches à la maison (à part la nuit). Maintenant elle a 16 mois, la propreté n’est pas gagnée à 100% mais elle sait déjà demandé, même m’apporte le pot quand je suis dans la cuisine :))

    1. Je connais l’HNI en effet, mais il est bon à savoir le lien avec Pampers. Je note la référence du livre et le lis prochainement. Ici, je n’ai pas attendu spécialement les 18 mois en réalité, mais plutôt qu’il montre des signes d’intérêt. Il l’aurait fait avant, je l’aurais sensibilisé au pot avant. On verra bien comment ça se goupille. De toute façon il n’y a rien de vital :p

    2. Fred

      J’ai fait exactement la même expérience ! Avec mon grand, j’ai fait le parcours classique. Il a presque trois ans et n’est pas propre du tout du tout (tout va dans la couche, il ne s’intéresse pas du tout au pot et aux toilettes). Avec ma petite (16 mois), on a commencé l’HNI à ses neuf mois. Depuis, plus jamais de caca dans la couche et même pour les pipis, elle en fait pas mal au lavabo, à condition que je sois bien attentive. Et je confirme l’histoire des sphincters, car ma fille sait très clairement se retenir depuis un moment déjà. Si jamais il y a bébé 3, ce sera sans couche dès le début.

    3. MYRIAM

      Bonjour, je pratique la HNI depuis la naissance de mon bébé de 14 mois, quelle aventure ! Vous ne vendriez pas votre pot ecopitchoun par hasard ?

      1. lesptitesmainsdabord

        Bonjour, désolée je l’ai vendu il y a un moment

  3. Eowyn

    Bonjour !

    Ma fille a 20 mois aujourd’hui et cela fait quelques jours qu’elle nous dit parfois (pas toujours hein, loin de là même, ça serait trop simple) « couche » quand elle a fait une selle. Jamais encore pour l’urine par contre.

    Nous ne sommes pas pressés de passer à l’étape « pot » car nous préférons lui laisser son rythme plutôt que risquer de la brusquer (et j’avoue que nettoyer le pot ne me branche pas non plus trop, au moins la couche elle part direct à la poubelle lol).
    Mais nous commençons doucement à lire des choses à ce sujet : quand l’aborder, comment, etc. Mais ce n’est pas forcément facile de savoir s’y prendre correctement.

    Contrairement à de nombreux parents, semble-t-il, les toilettes occupées sont zone interdite pour elle : nous lui avons appris à ne pas nous y suivre et elle a bien compris ; nous poussons seulement la porte, sans la verrouiller, au cas où il y aurait une urgence, et elle n’a jamais essayé d’entrer, parfois elle attend derrière la porte ou pas loin mais ce n’est même pas systématique. Bref, tout ça pour dire qu’elle sait que c’est la pièce où l’on va quand on n’a plus de couches (c’est que nous lui disons) mais rien de plus.

    1. lesptitesmainsdabord

      Bonjour
      merci du retour
      en effet chacun a ses propres limites concernant le fait de laisser l’enfant l’accompagner jusque dans les toilettes ou ne pas fermer la porte
      on ne peut pas dire qu’il y ait une manière mieux qu’une autre
      mais tu as bien raison de suivre ton enfant ^^

  4. Elodie

    Ma fille a montré de l’intérêt super tôt pour le pot, vers un an… on lui a acheté un pot quelques mois plus tard, ayant en tête le « pas avant 18 mois », et dès qu’elle l’a vu elle s’est assise dessus, on a expliqué à quoi ça sert sans pression. Ensuite on lui a proposé quelques fois dans la journée au changement de couche si elle voulait aller sur le pot. Elle veut y aller, parfois fait quelque chose, parfois pas… Pas grave, pas de pression, si tu ne dois pas faire ce sera pour une prochaine fois. Mais par contre si elle fait c’est très bien, bravo… Pendant quelques mois… Il y a quelques jours (donc 18 mois et demi), surprise, elle baladait toute nue (et adore ça, ça arrive souvent) à la maison, et a dû sentir qu’elle devait y aller, y est retournée d’elle-même et y a fait caca (j’ai l’impression qu’elle a peur du caca, je ne sais pas d’où ça vient). Je l’ai réconfortée, félicitée (c’est très bien de faire caca dans le pot, je suis fière de toi, tu as été de toi-même, tu as senti ton besoin). Je n’ai jamais brimé un caca dans sa couche (je lui explique que c’est bien de faire caca, que si on ne fait pas caca ça fait mal au ventre, donc je suis contente de voir un caca, c’est bien). Mais je me demande si je fais bien de lui dire que je suis fière d’elle d’avoir fait ça???

    1. lesptitesmainsdabord

      Bonjour, si elle ressent une crainte peut-être pas parler à proprement parler de fierté ,mais verbaliser, lui expliquer +++ et continuer à la réconforter ?

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